» Catégorie : poésie
DES MOTS
Commentaires » 1DES MOTS
Des mots anodins, des mots sans lendemains.
Des mots sans vie, les mots de l’oubli.
Des mots pour rien, pour se dire un brin.
Des mots pour crier, besoin de se libérer
Des mots ravalés, ceux de la dignité
Des mots bricolés, fin de nuit agitée
Des mots dans le café, aux matins avortés
Des mots un peu pressés, pas le temps de rédiger.
Des mots d’amitiés, heures douces partagées
Des mots a demi effacés, pas envie d’en crier
Des mots doux susurrés, gardons l’intimité
Des mots pas toujours assurés, pure timidité.
Les mots d’amour, eux reviennent toujours
Des mots de sourd, aux gestes lourds
Des mots écrasés, par le poids des regrets
Des mots cachés, honte ou envie de jouer.
Des mots secrets, dans un coeur enroulé
Des mots sacrés, dans le cœur attachés
Des mots s’y créent, l’émotion avouée
Des mots sucrés, et pas de notes salées.
Kathy ♥ voyage émotionnel
PETIT
Commentaires » 0Un enfant, avec un fusil trop grand
Un enfant, marche lentement, à pas hésitants
Au milieu du sang et du silence, et du silence
Un enfant, mais apparemment c’est plus un enfant
Depuis très longtemps, trop longtemps, trop longtemps
Bientôt dix ans, t’as jamais joué au voleur
Au gendarme qui a peur, à l’insouciance
Petit, tu devrais regarder les filles
Et voir dans leurs yeux qui brillent des valses lentes
Tu vois dans leurs yeux des éclairs de feux
Béton déchiré par les barbelés
Et de temps en temps du cristal de sang
Quand vas-tu mourir ?
Un enfant, avec un fusil trop grand
Un enfant, mais apparemment c’est plus un enfant
Peut tuer comme un grand, comme à la guerre évidemment
Bientôt dix ans, il y a des pays tranquilles
Et des jardins dans les villes, et de l’argent
Petit, tu sais pas jouer aux billes
Tu revends des balles en cuivre, pour le moment
Tu vis au milieu des éclairs de feux
Béton déchirés par le barbelés
Et de temps en temps du cristal de sang
Quand vas-tu mourir ?
Un enfant, un enfant trop vieux, un enfant trop dur
Un enfant bien évidemment peut tuer comme un grand
Et comme c’est la guerre, fait sa ronde, fait sa ronde
Et dans dix ans, si jamais y a plus l’enfer
Si jamais y a plus le fer, le feu, le sang
Petit, tu raccrocheras ton fusil
Comme un cauchemar qu’on oublie, apparemment
Petit, tu joueras peut-être au voleur
Et les gendarmes auront peur de l’insolence
Petit, tu feras danser les filles
Pour voir dans leurs yeux qui brillent des valses lentes
Mais au fond des yeux, des éclairs de feux
Béton déchiré par les barbelés
Et de temps en temps du cristal de sang
Que vas-tu devenir ?…………
Bernard Lavilliers
Le sirop de la rue
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Et la morve au nez
On n’était pas beau
Mais on s’en foutait
Le mercurochrome
Sur nos genoux pointus
C’était nos diplômes
D’l'école de la rue
Le seul vrai enfer
Qu’on avait sur terre
Il était dans l’ciel
De nos pauvres marelles
On avait dix ans
Pis on ignorait
Qu’un jour on s’rait grands
Pis qu’on mourirait

Nous f’sait des rivières
Où tous nos bateaux
Naviguaient pépère
Aujourd’hui les moineaux
Evitez d’tomber
Le nez dans l’ruisseau
La gueule sur l’pavé
A moins d’pas trop craindre
Les capotes usées
Et les vieilles seringues
Et les rats crevés

C’tait l’débarquement
J’tais les GI’s
T’étais les Allemands
Pistolet à flèches
Carabine en bois
Et ma canne à pêche
C’tait un bazooka
Dans les vieux blockhaus
On f’sait notre Q.G.
C’était bien craignoss’
Qu’est-c’que ça chlinguait
Les filles v’naient jamais
Parc’qu’elles craignaient qu’on
Veuille les tripoter
Elles avaient raison

Un gros coquillage
Eh ben t’entendais
La mer, l’vent du large
Aujourd’hui t’as qu’une
Symphonie d’4×4
Qui vont dans les dunes
Comme a Ouarzazate
Le son des tocards
Réchappés hélas
Du Paris-Dakar
Du rallye d’l'Atlas

On était inscrits
Pour tout l’moi d’juillet
A des cours de gym
Et au club Mickey
En c’temps là Disney
Faisait pas les poches
Ni les porte-monnaie
A des millions d’mioches
C’était l’Figaro
Qui organisaient
L’concours de châteaux
De sable que j’gagnais
Aujourd’hui c’journal
Est l’ami des enfants
Au Front National
Et au Vatican

Tu t’buvais peinard
Un tasse d’eau salée
Pas une marée noire
Creusant l’sable blond
Tu ram’nais des coques
Pas des champignons
Ni des gonocoques
Dans les bouteilles vides
Y avait de messages
Pas des pesticides
D’un dernier naufrage

Puisque c’est écrit
Qu’après l’enfance c’est
Quasiment fini
Devant l’autr’charlot
J’espère arriver
La boule à zéro
Et la morve au nez
Du mercurochrome
Sur mes genoux pointus
Qu’y connaisse l’arôme
Du sirop d’la rueLui qu’a eu tant d’mômes
Et qui les a perdus



–
Mon paradis perdu
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A jamais envolée, si loin déjà
La mélancolie s’acharne, quelle souffrance
J’ai eu 10 ans, je n’les ai plus, et je n’en reviens pas.
La vie s’écoule, la vie s’enfuit, et c’est comme ça
Léo a dit « avec le temps, va, tout s’efface »
Sauf la nostalgie qui sera toujours là
Où sont-elles mes cabanes dans les bois
Et mes soldats de plomb ?
Où sont Akim et Blek le Roc et puis Zembla ?
Sont-ils morts pour de bon ?
Ils sont là, chaque seconde au fond de moi.
Mon paradis perdu c’est mon enfance
Qui était douce comme le miel quelquefois
Auprès de mes frères et mes soeurs quand, en silence
Nous écoutions les belles histoires de mon gentil Papa
Où sont-ils mes châtaigniers et mes torrents
Des Cévennes de mon coeur ?
Où est-elle ma Bête du Gévaudan
Qui me faisait si peur ?
Ils sont là, chaque seconde, au fond de moi.
Où est-il mon vieux vélo tout déglingué
Ma panoplie de Zorro, mon Jokari ?
Ma canne à pêche en bambou, et les allées
Du parc Montsouris ?
Ils sont là, à chaque seconde au fond de moi.
Mon paradis perdu c’est mon enfance
A jamais envolée, si loin déjà
Mon paradis perdu c’est l’innocence
Que je retrouve en toi
Mon enfant, ma Lolita…
(Renaud Sechan)
ALZHEIMER……à ma belle-mère…….GINETTE.
Commentaires » 1
Tendres et tellement agréables.
Toi Ginette notre cordon bleu,
Ô ,comme j’aimais cette table.

.
Doux parfum embaumeur de nos coeurs,
Tu savais essuyer nos malheurs.
Ce sourire aux douces senteurs,
Fabuleux ingrédient du bonheur.

.
Maintenant je suis seul et perdu,
Je suis devenu un inconnu.
Étrange. ! tu m’appelles Monsieur.
Sais tu que tu fais pleurer mes yeux ?

Alzheimer,j’aimerais te tuer.
Tu nous a volé un bien bel esprit.
Dans notre vie tu t’es immiscé,
Nous laissant tellement démunis.
.
.de Dominique SCHREINEMACHER.

.
Au diable la prose et la poésie…..
Mon Dieu , belle- maman comme tu me manques.
Petit bout de femme,tu es sur ton nuage.
Te voilà désormais bien seule , prisonnière d’Alzheimer.
J’avais encore tant de choses à te dire……….
Mais ce dont je suis certain , quand mon heure viendra,
C’est que tu me raconteras le reste de ton histoire
Et dans nos bras nous nous serrerons et embrasserons…..

DES MOTS
Commentaires » 0Des mots anodins, des mots sans lendemains.
Des mots sans vie, les mots de l’oubli.
Des mots pour rien, pour se dire un brin.
Des mots pour crier, besoin de se libérer.
Des mots ravalés, ceux de la dignité
Des mots bricolés, fin de nuit agitée
Des mots dans le café, aux matins avortés
Des mots un peu pressés, pas le temps de rédiger.
Des mots d’amitiés, heures douces partagées
Des mots a demi effacés, pas envie d’en crier
Des mots doux susurrés, gardons l’intimité
Des mots pas toujours assurés, pure timidité.
Les mots d’amour, eux reviennent toujours
Des mots de sourd, aux gestes lourds
Des mots écrasés, par le poids des regrets
Des mots cachés, honte ou envie de jouer.
Des mots secrets, dans un coeur enroulé
Des mots sacrés, dans le cœur attachés
Des mots s’y créent, l’émotion avouée
Des mots sucrés, et pas de notes salées.
Charlène Terret
Je m’appelle …..
Commentaires » 1Je m’appelle Larme
Je nait dans tes yeux quand tu baisses les armes;
Je coule lentement le long de ta joue
Et finit au creux de ton cou;
Je m’appelle Blessure;
Je suis comme un trou dans un mur;
J’apparais quand tu as mal
Que la vie est bien trop fatale
Je m’appelle Souffrance;
Je hante ton âme douloureuse;
Quand tu vis la dépendance
Lors d’une histoire amoureuse ou autre;
Je m’appelle Desir;
J’anime ton corps
Lorsque les sentiments sont trop forts
Qu’une preuve d’amour tu veux offrir;
Je m’appelle Espoir;
Il envahit ton esprit;
Et te fait croire en ce que tout haut tu ne dis;
Loin de toi, il exile le noir;
Je m’appelle Jalousie;
J’apparais Quand elles sont trop près de lui;
Quand tu veux que ça soit juste lui et toi;
Je m’appelle Sentiment;
Je remplis ton petit coeur;
Seme en toi le tourment;
Te fait souvent peur;
Je m’appelle Complicité
Un sentiment primordiale
Qu’entre lui et toi, il faut préserver;
Pour avoir une vie formidable;
Je m’appelle Magie
Je te fais planer;
Et de couleurs vives peint ta vie;
Je te fais rêver;
Je m’appelle Amour
Lorsqu’on pense à moi;
On pense à tous ces mots-là;
Je rime avec toujours;
Je rends les gens heureux;
Leur montre que la vie est belle;
Qu’une vie à deux
C’est une vie éternelle.
♥ Sonny ♥
Pour toi
Commentaires » 0Pour toi
j’ai cultivé un jardin Magique.
J’y ai mis:
Trois rangées de tendresses, deux d’esprits,
quelques pieds d’au jour le jour,
un arbre à poésie pour rire
des carrés d’humours, à coté de la folie
Tout autour de l’amour,
Le soleil lui donne la vie.
C’est un jardin dans un nuage
Qui avance au gré du vent
Qui se rétracte ou s’étends
Qui prend des formes, des images
Une maison j’y ai posé
Aux couleurs de l’arc en ciel
Qui viens s’y abandonner
Sous les sourires de la lune et du soleil
Sur ce nuage, plus doux que du coton
Allongés à rigoler; nous observerons
Par des nuits noirs ou la lune manigance
Le spectacle des étoiles qui dansent
Sous les lueurs de l’aurore
Tes yeux encore engourdis
Des merveilles de la nuit
S’ouvrirons sur un trésor
Un pirate sympa à la jambe de bois
Une sirène allongée sur une baleine
Nageant, glissant dans le vent avec;
Des ours en peluches
et des poupées aux jolis minois.
Et tous chantant et dansant
Sur la musique enivrante
Des farfadets et des fées
Aux pouvoirs magiques
Qui transformeront tes chagrins
En crise de fou rire
Et comme un lutin malin
Tu n’auras plus peur de l’avenir
Au grès de nos imaginations
Nous transformerons
À notre bon vouloir, à notre guise
Ce coin de paradis que l’on déguise.
Une cascade de pétales de fleurs
Un lac remplie de poissons multicolores
Nous y nagerons dans le bonheur
Nous nous aimerons encore plus fort
Nos âmes flotteront au firmament
Sereines douces et complices
Ce nuage pour nos moments
De bêtises et de malices.
C’est la vie
Commentaires » 0
J’aime partout où la vie m’emmène
J’aime le vent, la vie qui m’entraîne
Même si parfois je me pose des questions
Même si je dois me remettre en question
Naître, fut sans doute un grand jour pour moi
Mais moins, que le jour ou j’ai compris pourquoi
Je me demandais ce que je ferais maintenant
Chaque jour, j’avais mon lot de questionnements
Le temps allait vite, mais pas encore assez
Je voulais tout faire dans une même journée
J’étais rempli de grands projets, de désirs
Ce qui comptait était le présent, jamais l’avenir
Un jour pourtant il m’a fallu changer
Dans la vie, on ne peut pas toujours tout décider
La vie ne nous emmène pas toujours ou l’on veut
On se dit parfois, j’aurais pu faire mieux
L’important, est de penser à ce qui va bien
Y’a du bon, et du mauvais sur tous les chemins
La vie oui, nous emmène là ou elle veut
C’est à nous de la conduire de notre mieux
Vivre pour chacun de nous c’est pas pareil
Il nous appartient de trouver l’essentiel
Claude Marcel Breault
